Autodidacte, mon parcours « nomades » est imprégné d’expériences lointaines : Égypte, Burkina Faso, Cuba.
Comment mettre des mots sur un cheminement lent, hésitant, turbulent parfois ... comme si l’argile prenait tout son temps pour m’apprivoiser.
C’est la technique « primitive » de l’Afrique de l’Ouest qui a adouci mes gestes, m’a ouverte à une simplicité matérielle et mis ma patience à l’épreuve.
Différents mélanges de grès, de porcelaine et d’ocre sont façonnés aux colombins, au tour et à la plaque. Durant le séchage, plusieurs polissages sont effectués allant de la dureté de l’agate à la caresse de la main. Caresse aussi exprimée sur les céramiques sorties de l’enfumage, puisque cette envie instinctive du toucher fait partie de la lecture de l’œuvre.